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« J’utilise un pasteurisateur de colostrum »

Flavie Legrand pasteurise le lait des nouvelles vêlées pour les premiers biberons des veaux.

Dans l’Yonne, le Gaec des Pernets utilise un pasteurisateur afin d’obtenir un colostrum de qualité pour les veaux.

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Au Gaec des Pernets, les 110 vaches laitières se font chouchouter du matin au soir par Flavie Legrand, agricultrice associée avec son mari, accompagnés de deux salariés. Flavie s’occupe du suivi de l’élevage, allant du vêlage jusqu’à la fin de la lactation.

Depuis son installation sur l’exploitation, elle a opéré quelques changements afin d’optimiser le rendement du troupeau, avec au passage l’amélioration du bien-être des bovins, et cela dès le plus jeune âge. En effet, l’éleveuse donne aux nouveau-nés du colostrum pasteurisé à l’aide de la machine Matilda de Perfect Udder.

Gérer la croissance

Le principal argument de l’utilisation d’un pasteurisateur de colostrum est surtout l’aide à la croissance des veaux. Si les vaches fabriquent toutes du colostrum pour leur progéniture, sa qualité diffère beaucoup d’une laitière à l’autre. « Lorsqu’une fraîche vêlée passe à la traite, le colostrum est gardé dans le réservoir M4use du robot de Lely. Plus tard dans la journée, nous utilisons un réfractomètre afin de déterminer sa richesse. S’il est bon, nous le gardons dans les poches adéquates et il sera pasteurisé et conservé pour être donné aux prochains veaux », explique Flavie.

Des poches réutilisables spécifiques sont adaptées à la machine, laissant place aux annotations directement dessus. (©  Louis Duval/GFA)

S’approprier la machine

Dès le début, Flavie a décidé de pasteuriser le lait afin de proposer un produit de qualité aux veaux. Pour cela, le Gaec a investi dans un pasteurisateur ColostroMat. Après dix ans de service, c’est le Matilda de Perfect Udder qui est arrivée sur l’exploitation pour prendre le relais : « Le fonctionnement reste le même, malgré quelques différences. Ils ont chacun leurs avantages et leurs performances au travail sont équivalentes. »

Tout le long de l’année, Flavie effectue un roulement avec le colostrum. Lorsqu’un vêlage a lieu, voire quelques dizaines de minutes avant le vêlage, l’éleveuse sort du réfrigérateur une poche de 4 litres de colostrum et la place dans la machine, qui peut en accueillir deux simultanément. Elle sélectionne ensuite le programme nécessaire en fonction de la situation, souvent le réchauffage, et maintient le produit à 40°C, température idéale pour le veau.

« En principe, nous faisons boire le colostrum réchauffé le plus vite possible au veau, pour qu’il évite de boire trop celui de sa mère, non contrôlé. Je verse le lait dans un biberon avec tétine et non une sonde. Même si nous en recevons régulièrement lorsque l’on commande les poches, je n’aime pas les utiliser, d’autant plus que les veaux boivent bien à la tétine. » Pendant ce temps, la mère reçoit un remontant alliant drèche et eau, puis les deux sont séparés : le veau est placé dans une niche individuelle tandis que la mère retrouve les autres laitières pour être traite par le robot.

La machine Matilda s'utilise avec un écran tactile et propose plusieurs cycles en fonction des besoins. (©  Louis Duval/GFA)

La pasteurisation

Après analyse et mise en poche du colostrum, la Matilda peut commencer son cycle de pasteurisation. Elle commence par se remplir d’eau, chauffe à 60°C, puis retombe à température ambiante pour que la poche soit placée au frais. « Pour le réchauffage, je n’utilise pas la machine. C’est bien lorsque le lait est congelé, mais nous le mettons simplement au réfrigérateur, donc j’utilise un chauffe-lait. »

Concernant l’entretien, la machine n’a pas besoin de lavage puisque seule de l’eau propre circule dans la cuve. Le lavage concerne surtout les poches qui accueillent le lait puisque celles-ci sont réutilisables. « Cela fait maintenant une dizaine d’années que le colostrum est ainsi stocké pour être administré aux jeunes bovins. Au départ, nous donnions 2 litres, puis nous sommes passés à 3. Aujourd’hui, ce sont 4 litres de colostrum qui sont bus par les veaux à leur naissance. Depuis, nous avons vu les maladies reculer chez les jeunes, notamment la diarrhée que nous ne voyons que très rarement », se félicite Flavie.

Les poches de colostrum sont chauffées dans un bac d'eau, qui peut les maintenir à 40°C pour donner aux veaux. (©  Louis Duval/GFA)

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